Ce que je fus avant de naitre

Un soir de solitude comme je n'en ai plus connu depuis si longtemps, des heures d'attente et de méditation, passées à s'inventer un monde et au détour d'un blog comme celui-là des pages d'écritures qui me renvoient à la figure, l'adolescent craintif et l'adulte vainement créatif ; souvenir d'un passé douloureux mais constructif où j'ai batti les fondations d'un caractère affirmé et exclusif, carapace devenue si épaisse qu'en des temps nouveaux d'affection et de tendresse, nul, pas même ma déesse, ne la brise ni ne la perce.

Avant qu'elle ne me trouve j'ai trop longtemps cherché



Où sont-elles ces joies que je n'ai pas connues?
Ces amours futiles, ces instants de gaité
Et ces tendres hypocrysies si convenues
Mais qui laissent entrevoir des plaisirs secrets

Où êtes-vous, Arogance, Force et Beauté
Pêchés de jeunesse, Gloire de parvenus
Vous qui redorez le passé de Fierté
Et apaisez les souffrances des déconvenues

Moi j'ai beau vous chercher, me forcer à aimer
Découvrir dans mon coeur l'étincelle cachée
Qui ravive en mon âme le feu absolu

Les histoires se suivent et ne changent jamais
D'abord la joie, l'attente et puis l'amour gaché
Et moi je reste là seul mais je n'en peux plus